« Con » est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à identifier une personne comme étant stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.
Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].
Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.
Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].
Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.
On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.
Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe siècle[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.
Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.
Les patronymes « Conne », « Connard », « Connart » et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot « con » : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].